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Résumé

Pour poursuivre sur la lancée de Cyril Isnard, ainsi que des illustrations proposées par Jean Pinard, je tenterais d’aborder de façon schématique et générale la question des risques existants dans la mobilisation du patrimoine à des fins de développement. Il s’agira principalement d’identifier les blocages résidants dans les préconisations et de proposer le lancement d’un chantier pluridisciplinaire sur l’évaluation possible de ces risques. Le constat qui est collectivement fait, et qui est donc largement revenu dans lesdiscussions de ces journées, est celui de la forte assimilation du patrimoine à une ressource pour le développement. Pour les formes de développement « classiques », cela ne fait plus de doute. Développement économique et culturel, développement local…, la ressource patrimoniale est un atout qu’i l est difficile d’oublier. Mais qu’en est-il pour le développement territorial ? Le patrimoine peut-il s’assimiler à la ressource dite « territoriale » (Gumuchian ; Pecqueur, 2009) ? Cette question mérite d’être posée au préalable car, dans notre hypothèse d’une vision positivée de la ressource territoriale, un double critère d’atténuation des risques peut être mis en avant dans sa participation à la dynamique territoriale (la ressource serait territoriale lorsqu’elle permet la territorialisation et lorsqu’elle permet le renouvellement des conditions de départ de sa mobil isation). Aussi, les deux réponses qui émergent aujourd’hui des travaux sur cette question montrent que : soit le patrimoine peut-être constitutif de la ressource territoriale (Landel ; Senil, 2008) ; soit il peut constituer en soi la ressource territoriale (Canova ; Landel, 2009). Toujours est-il que dans les deux cas, il aura certainement un grand rôle à jouer dans les modes de développement territorial de demain.

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