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Resumen

En 2005, la cérémonie du kankurang et les rites d’initiation mandingues sont proclamés chefs-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel par l’Unesco. Il s’agit ici d’analyser la façon dont la patrimonialisation de la cérémonie a progressivement conduit à sa marchandisation. Cet article, qui rejette l’idée d’une culture « originale », s’inscrit dans les réflexions actuelles sur la marchandisation du patrimoine selon lesquelles culture et marchandise ne s’opposent pas mais sont au contraire mutuellement constitutives l’une de l’autre. Selon ce point de vue, on considère que l’objectification du patrimoine, loin de freiner le changement culturel, y participe pleinement. En se focalisant sur la façon dont la cérémonie est objectifiée par le regard des spectateurs, l’article montre que les participants à la cérémonie eux-mêmes ont adopté un autre régime visuel afin d’obtenir la reconnaissance de leur art. Cette étude de cas espère remettre en question des lectures trop pessimistes de la marchandisation qui présupposent que toute transformation culturelle ne peut aboutir qu’à la perte.

Número
18
Número de páginas
98-123
Numero ISSN
0764-8928
URL
http://gradhiva.revues.org/2722
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