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Resumen |
« L’Autre, comme l’écrit Françoise Héritier-Augé, c’est d’abord celui qui ne mange pas comme soi » (1985 : 61). L’alimentation serait, autrement dit, le socle à partir duquel se développent les identités individuelles et collectives. Comme tout fait social, l’alimentation d’un groupe, d’une catégorie sociale ou d’une société particulière forme système et constitue un ensemble de représentations, savoirs et pratiques qui s’affirme dans ses différences par rapport à d’autres systèmes alimentaires. C’est d’ailleurs cet aspect qui est largement repris dans la littérature anthropologique : l’alimentation incarne et cristallise les différences culturelles et identitaires ; elle s’impose à ce titre comme l’un des fondements de l’existence historique des sociétés, des régions, des familles1… Pourtant, alors même que les controverses sur les phénomènes concomitants de destructions et de crispations identitaires se font de plus en plus vigoureuses, la question de la transformation des modèles alimentaires et des recompositions sociales n’est que rarement étudiée dans une perspective anthropologique. |
URL |
https://journals.openedition.org/aof/4033
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