Autor
Resumen

Cet article propose d’entrevoir de façon diachronique comment se sont constituées des stratégies de résistance culturelle au sein des communautés afro-descendantes, sous le Brésil colonial, impérial et républicain. Il présente ainsi les interdictions et répressions successives qui ont conduit à la constitution de cultures de résistance, devenues, par un revirement politique surprenant au courant du XXe siècle, les icônes des identités régionale et nationale. Le tambor de crioula revêt cette dualité symbolique, à la fois patrimoine immatériel brésilien depuis 2007 et symbole de la mémoire historique de la résistance face à l’esclavage dans les communautés Noires (quilombos). Le tambor de mina, autrefois qualifié d’“immoral” et de culte “barbare et fétichiste”, incarne désormais une “africanité authentique”. Les anthropologues, les politiques touristico-culturelles et surtout le combat des associations de défense des droits des descendants des Noirs marrons ont été les acteurs de ce renouveau, qui induit néanmoins des transformations.

Año de publicación
2018
Revista académica
Amérique latine histoire et mémoire
Incidencia
35
Número de páginas
7+
Fecha de publicación
2018///
ISBN-ISSN
1777-5175
URL
https://journals.openedition.org/alhim/6100
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